Les conseils du Père Jomain

 

Le Père Jomain est un personnage hors du commun. Viticulteur habitant Montmerle et membre de la Confrérie des Minimes, fils et petit fils de viticulteurs, il nous conseille sur la tenue et l’entretien de notre vigne. Bien connu dans la région pour sa gentillesse et sa disponibilité, il est intarissable sur la viticulture et la manière de faire le vin. Il nous enseigne les différentes phases de l’évolution de la vigne des Minimes.

 

Nous avons voulu lui consacrer une rubrique afin qu’il puisse partager et transmettre ses connaissances pour que reste dans nos mémoires un témoignage du travail rigoureux des viticulteurs d’antan.

C'est l'heure de la taille !

C’est à la fin de l’hiver qu’il faut limiter la croissance du cep. La taille permet de former le cep et réguler le nombre de bourgeons. Elle permet également de limiter le vieillissement du pied de vigne.

"Pour faire une bonne taille, il faut un bon sécateur !"

"Le sécateur doit bien tenir en main et avoir des lames aiguisées. Ses lames ne doivent pas accrocher et son ressort doit faire travailler ses mâchoires sans difficulté. Son bon fonctionnement permet de maintenir un rythme soutenu tout en limitant la fatigue. Un coup de sécateur toutes les 3 secondes c’est un bon rythme. Essayez, vous verrez !

 

Le sécateur doit être entretenu et graissé à souhait. Maintenant le sécateur électrique nous évite les tendinites et nous fait gagner du temps et de la fatigue, mais il faut toujours se pencher pour aller au pied du cep.

 

Il faut tout d’abord choisir les bons sarments qui porteront prochainement les grappes. Ils doivent être forts, on les repère au premier coup d’œil, ensuite éliminer les autres. Pour bien tailler, il faut maintenir la ramure, choisir l’emplacement de la coupe est un savoir faire. Celle-ci doit être située 1cm au dessus d’un bourgeon.

 

Jadis, on taillait de 8 heures du matin jusqu’au soir. Nous avions les mains rouges à force de serrer l’outil. La taille est un travail dur qu’il faut faire ,soit accroupi ,soit courbé. Avoir un genou à terre permet d’avoir une meilleure stabilité pour la coupe. La combine est de ne pas avoir le dos à l’air, pour éviter les coups de froid. C’est pour cela que nos vieux avaient des ceintures de flanelle."

"Taille la vigne selon la forme que tu veux donner au cep !"

"Chez nous à Montmerle, on taille la vigne des Minimes en gobelet Le nom de cette taille est lié à la forme des sarments en forme de bol. Cette coupe libère la partie centrale du pied et permet aux ramures de pousser tout autour du centre. Les tiges et leurs feuillures ne se contraignent pas à la pousse."

"Il faut couper de biais !"

"Quand vous coupez en extérieur, un rosier ou un cep, il faut que la coupe soit de biais jamais à plat. La coupe doit toujours être opposée au bourgeon."

 

Et pourquoi, Père Jomain ?

 

"Parce que lorsqu’ il pleut, les gouttes glissent sur la pente de la coupe et ne restent pas sur la partie coupée. En restant sur la partie coupée l’eau engorgerait l’extrémité de la coupe et favoriserait la pourriture de la tige. De plus, si la coupe n’est pas humide elle sèchera beaucoup plus vite !"

 

A la fin de la coupe, les rameaux sont rassemblés en tas en bas du rang pour être brûlés.

 

"Autrefois, on rassemblait les sarments en fagots « les javelles » pour allumer le feu !"

 

 

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